Aspects du Romantisme dans La Mare au diable de George Sand (1846)

Description

La vie berrichonne, rustique et abonnée aux mœurs paysannes caduques, dans un XIXe siècle de la modernité affirmée, ne demeure pas moins sertie et happée par les ressources infinies de la mythologie romantique. La Mare au diable exhume l’authenticité et une richesse incomparable d’arts et d’habitudes de vie qui reflètent, dans la simplicité même, une existence exquise au sein de laquelle, la femme et l’homme voisinent dans d’harmonieuses et intimes quêtes aux dimensions sociales et de portée collective. Ces heureuses symbioses mêlent romances et intimités romantiques en chœurs – tant dans les champs, les espaces bucoliques qu’au cœur de sylves enchanteresses. Ici, activités, rêves, nostalgie, troubles psychologiques, joie, ‘’bonheur’’, dilettantisme : tout se vit et s’expérimente dans ce langoureux cantique sorti de ces luxuriantes campagnes portées au nu par la savante plume de Sand qui y fait suinter et dégouliner le romantisme dont elle-même, est témoin vivant et incarné.