D’Euripide à Delacroix

Description

Le mythe de Médée a un caractère impératif, interpellatoire voire aimanté comme le disait Roland Barthes: «c’est moi qu’il vient chercher: il est tourné vers moi, je subis sa force intentionnelle ».
C’est la raison pour laquelle, ce mémoire traite, pour la première fois, de la tragédie Médée d’Euripide, et sa transcréation dans le tableau d’Eugène Delacroix: Médée furieuse. Il s’agit d’un travail de «paragon»: «παραγονέ». Ce qu’Etienne Souriau exprime par «l’esthétique comparée».
De ce fait, et via l’ut-pictura poesis et l’ut-poesis pictura, nous avons essayé de saisir les enjeux de la réécriture du mythe. Notre analyse nous a permis de mettre en évidence, les aspects psychologiques, idéologiques, et esthétiques qui ont donné lieu à l’analogie intersémiotique entre: «le jeté de l’esquisse» et le «phrasé de la parole».
Notre recherche est, en fait, une tentative de relire le mythe de Médée d’une façon plus objective, plus approfondie dénigrant implicitement les critiques qui ont fait de Médée figure de Monstre et de crime et qui furent à la fois des relectures subjectives et iniques faisant d’elle un bouc émissaire, l’antipode de la Magna–Mater.